Hello 👋
J’espère que vous allez bien et que vos pipelines sont fournis en candidats de qualité.
Bienvenue aux 75 recruteurs qui nous ont rejoint dans la communauté depuis la semaine dernière.
Nous sommes bientôt 5 000 - soit l’équivalent de toute la population de Pont-l'Évêque. Cela paraît peu dit comme ça, mais en fait, c’est beaucoup !
Les plus anciens le savent, j’aime parfois poser de petites questions pour mieux vous connaître, ou prendre la température de votre côté sur une actualité.
La question de la semaine :
Au programme de cette édition :
Les actualités qu’il ne fallait pas louper la semaine dernière
Le mystère de la chute de l’Apec : suite et fin
On parle du tabou des départs salariés avec Pauline Laboureau
Les levées de fonds en France
Avant de commencer…
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Sur ce, je vous laisse à votre lecture, et je vous souhaite une excellente semaine !
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📰 Actualités
Que s’est-il passé la semaine dernière ?
📈 Économie
Le budget 2025 est quasiment adopté après l'échec de la motion de censure LFI. Parmi les mesures phares : réindexation du barème de l'IR sur l'inflation, IR minimum de 20 % pour 25 000 contribuables fortunés, et 12 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires sur les entreprises.
Emmanuel Macron annonce de 109 milliards d'euros d'investissements dans l'IA en France. Une réponse au projet Stargate à 500 milliards de dollars de Trump, alors que l'Europe cherche à faire émerger ses champions.
Bonne nouvelle pour les recruteurs indépendants : le gouvernement français annonce l'abandon du projet d'abaissement des seuils de TVA pour les petites entreprises. La mesure, qui aurait touché 200 000 entreprises et rapporté 400 millions d'euros, a fait face à une opposition massive des entrepreneurs et du monde politique.
L'assurance-vie française affiche sa meilleure collecte nette depuis 13 ans avec 29,4 milliards d'euros en 2024.
Donald Trump frappe encore et annonce de nouvelles taxes sur l'acier et l'aluminium avec une augmentation de 25 % sur toutes les importations.
Plus des deux tiers des sinistrés de Los Angeles étaient sous-assurés et ne pourront pas reconstruire leur maison.
🤝 Business
Apple prépare une révolution pour ses AirPods : des prototypes intégrant des caméras sont en développement. L'objectif serait d'améliorer l'intelligence visuelle et l'interaction avec le Vision Pro, mais pas avant 2027.
Pinterest décolle en bourse (+22 %) après avoir franchi le cap symbolique du milliard de dollars de revenus trimestriels.
Elon Musk fait une proposition d’achat hostile d’OpenAI pour 97,4 milliards de dollars, mais se fait recaler par Sam Altman, qui réplique en proposant de racheter “Twitter” pour 9,74 milliards.
BYD, le constructeur automobile chinois, prévoit d'embaucher 20 000 personnes à Zhengzhou au premier trimestre, notamment en R&D et production.
Alphabet (Google) dévoile des résultats solides avec un chiffre d'affaires en hausse de 12 % à 96,47 milliards de dollars lors du dernier trimestre.
Snapchat reprend des couleurs avec une hausse de 9 % des utilisateurs quotidiens (453 millions) et des revenus en hausse de 14 % à 1,56 milliard de dollars.
Spotify annonce une année complète de rentabilité, après 6 ans de pertes depuis son introduction en bourse.
🪙 Crypto
Le memecoin $MELANIA s'effondre de 90 % depuis le 20 janvier, tandis que $TRUMP perd 75 % depuis son plus haut historique. La plupart des investisseurs n'ont gagné que 13 $ maximum. La Trump Organization a par contre facturé des frais sur toutes les transactions, à hauteur de plusieurs centaines de millions.
🤖 IA
Cursor, un éditeur de code à base d'IA, devient l’app la plus rapide à passer de 1 million de dollars à 100 millions de dollars.
Selon Marc Andreessen (A16Z), DeepSeek, le nouveau concurrent de ChatGPT, a déjà atteint 23 % de l'utilisation quotidienne de ce dernier, malgré un lancement il y a quelques semaines seulement.
SoftBank s'apprête à investir massivement dans OpenAI avec une mise de 40 milliards de dollars, valorisant l'entreprise à 260 milliards. C'est une hausse gigantesque vs sa dernière valorisation de 157 milliards en octobre 2024.
OpenAI s'associe avec le système universitaire de Californie pour déployer ChatGPT Edu auprès de 460 000 étudiants et 63 000 membres du personnel sur 23 campus.
Amazon prépare une refonte majeure d'Alexa avec l'IA générative de Claude (Anthropic) à la fin du mois. Le nouveau système permettra des conversations plus complexes et contextuelles pour ses 100 millions d'utilisateurs actifs.
BlackRock va bientôt lancer un ETP Bitcoin en Suisse (équivalent d’un ETF). Le géant de la gestion d'actifs, fort du succès de son ETF Bitcoin américain (60 milliards de dollars d'actifs), s'attaque au marché européen.
Sources : Les Echos, Le Monde, TechCrunch, Cercomm, Usine Digitale, Snowball, Multeam, Maddyness, Presse Citron
📊 Météo de l’emploi
Des insights sur le marché de l’emploi
Le mystère de la chute des annonces sur l’Apec : suite et fin.
Il y a deux semaines, on s’interrogeait sur une chute alarmante (-40% !) des annonces d'emploi postées sur le site de l'Apec.
Suite à ma publication, Antoine Dufour, un dirigeant de l'Apec, m'a envoyé un message privé pour me donner plus de détails sur cette affaire.
Selon lui, la chute massive des annonces en ligne est due à un problème technique d'interrogation sur cette période, qui a depuis été résolu. Ce n'est pas le signe d'un retournement de marché. Plus de peur que de mal.
Depuis la résolution du problème, le nombre des annonces publiées est remonté :
Sources : Apec, France Travail, Dares
🎓 L’Academie
Des ressources exclusives pour mieux recruter
Bonjour, je suis Pauline Laboureau, consultante RH.
Dans cette série, je démystifie le tabou des départs des salariés et je te donne des pistes concrètes pour les vivre sans malaise.
Mais quel tabou ?
On a quasiment tous lu un jour le court mail de la direction qui annonce le départ d'un collaborateur pour "de nouvelles aventures" en lui souhaitant bonne chance pour ce "nouveau chapitre de sa carrière".
Et on s’est tous dit :
On sent que quelque chose s’est mal passé. On se demande qui est fautif (parce que c’est forcément de la faute de quelqu’un, non ?). Comment ça s’est véritablement passé ? Est-ce que ça s’est fait proprement ? On ne nous dit pas tout !
Mais d’où vient le malaise qui entoure les départs salariés en France ?
Et puis de quels départs parle-t-on ?
Le malaise concerne tous les départs involontaires, c’est-à-dire indépendant de la volonté de l’une des parties au contrat de travail, donc l’employeur ou le salarié.
Les départs involontaires côté salarié comprennent : les licenciements, les ruptures conventionnelles amenées par l’employeur, la rupture de période d’essai à l’initiative de l’employeur
Les départs involontaires côté employeur englobent : les démissions, les ruptures conventionnelles demandées par le salarié, les ruptures de période d’essai à l’initiative du salarié
Et oui Jamie : les départs involontaires, ce sont les départs tout court en fait.
Une relation de travail, c’est un peu comme une relation de couple, mais entre un employeur et un employé. Une relation qui n’est pas d’égal à égal, puisque l’employeur se trouve en position de force avec l’existence d’un lien de subordination, mais une relation à deux tout de même. Donc quand l’un souhaite en sortir, les codes de la rupture amoureuse ne sont finalement pas très loin.
“C’est pas toi c’est moi” ou “finalement ça ne colle pas” pour les ruptures de périodes d’essai et les démissions et éviter de trop s’expliquer, “on se quitte en bons termes” pour les ruptures conventionnelles et sauver la face, un “tout est de ta faute” cinglant pour un licenciement.
Dans les ruptures amoureuses comme dans les ruptures de contrat de travail, s’être fait larguer est le rôle le moins glamour. C’est se voir attribuer aux yeux des autres et sans pouvoir en débattre la responsabilité de l’échec de la relation. C’est s’être fait rejeter. C’est avoir échoué.
Alors que sans ruptures, il n’y aurait pas de nouveaux départs, pas de circulation des salariés, de renouvellement des idées, des expériences, moins d’évolutions de carrière, d’augmentation de salaire… Certains y verraient plus de stabilité, moi j’y vois surtout plus d’inertie, d’engluement, moins d’innovation et moins d’opportunités.
Les mutations profondes que connaît le monde du travail en France ces dernières années ont contribué à l’augmentation du nombre de départs :
Hier les salariés cherchaient la sécurité de l’emploi, l’autonomie, la reconnaissance sociale. Aujourd’hui ils sont en quête de sens, de flexibilité et d’équilibre vie pro-vie perso
Dans un contexte économique tendu et incertain, la gestion de l’entreprise doit maximiser sa rentabilité, ce qui se traduit souvent en une culture de la performance, des licenciements, des ruptures conventionnelles
Ce qui, combiné, engendre une baisse de l’ancienneté moyenne, une vague de reconversions et de passages freelance et des plans de départ officiels et officieux
Les chiffres du service statistique du Ministère du travail (Dares) sont sans appel : nous sommes passés de 2,4 millions de départs de salariés en CDI en 2007 à plus de 4 millions en 2023. Soit une augmentation de 56%.
Il devient donc urgent de poser un nouveau regard sur les départs salariés en France, et donc de sortir de ce tabou.
NB : la réflexion de cet article concerne principalement le secteur des services et les salariés en CDI au statut cadre.
Les contours du tabou
Côté salarié
Il existe des chiffres concernant le nombre “d’entrées et de sorties dans les entreprises”, sur le site de la Dares, qui proviennent de sources administratives, d’enquêtes grande échelle et de web scrapping.
D’ailleurs rien que les noms choisis par la Dares sont révélateurs :
Les études sur la manière dont les salariés vivent leur départ, que ce départ soit à leur initiative ou celle de leur employeur, sont, elles, peu nombreuses.
La plus édifiante a été menée fin 2024 par Zety, site de conseil en recherche d’emploi. Sur 990 personnes interrogées, elle révèle que :
76% ont déjà connu un licenciement à un moment de leur carrière
75% ont honte d’avoir été viré
70% l’ont caché à leur famille ou amis
pourtant 64% considèrent que le licenciement a été une aubaine pour leur carrière (67% pour ceux qui ont démissionné)
65% ont plus peur d’être viré que de tomber malade, et 54% plus peur d’être viré que de mourir !
Être viré fait se sentir : inutile, seul, stupide
Il existe une fierté de démissionner et une honte de se faire virer
Cela suggère d’ailleurs que le tabou des départs côté salarié, celui qui provoque un certain malaise et une suspicion silencieuse, concerne uniquement les départs à l’initiative de l’employeur et pas ceux à l’initiative du salarié.
Quand un proche nous annonce partir de son entreprise sans préciser la nature du départ (rupture de période d’essai, démission, rupture conventionnelle, licenciement), la première réaction est plutôt “merde” que “félicitations”.
Coté employeur
Côté employeur, il existe des chiffres sur les départs mais pas sur la manière dont ils les vivent : nombre de sorties par type (rupture de période d’essai, démission, rupture conventionnelle, licenciement économique, licenciement non économique), taux de turnover, taux d’attrition…
Globalement la culture du départ est inexistante en France : peu de communication autour des départs au sein d’une entreprise (raisons, nombre, type), pas de process d’offboarding, pas d’exit interview systématique, pas de culture de la discussion difficile.
Le turnover et l’attrition sont d’ailleurs regardés avec une attention particulière par les candidats, parfois même par les investisseurs (via Welcome to the Jungle ou Glassdoor). S’ils en ont une perception élevée, ce sera un red flag.
Cela suggère d’ailleurs que le tabou des départs côté employeur cette-fois-ci, est asymétrique car il concerne TOUS les départs, qu’ils soient à son initiative ou celle d’un salarié.
Même si le rôle de l’employeur dans un départ est évidemment plus facile que celui du salarié, moins vulnérable, le manager traverse lui aussi des émotions.
Que ce soit un départ à l’initiative de l’employeur ou du salarié, les managers rencontrés qui ont vécu un départ dans leur équipe évoquent des sentiments de déception, frustration, échec, parfois même de trahison. Certains le prennent même personnellement.
De panique et stress également, lorsque les relations avec le salarié sur le départ se tendent et que les menaces de poursuites judiciaires arrivent.
Le premier départ pour un manager, c’est le baptême du feu : la courbe d’apprentissage juridique/RH est raide, comme sa jumelle la courbe d’apprentissage émotionnel.
C’est comme conduire pour la première fois : il faut trouver où est l’accélérateur, le frein, les lignes à ne pas dépasser, comment régler son siège, où sont les angles morts, ne pas confondre clignotants et lave-vitre et pouvoir réagir aux comportements des autres usagers. Pour arriver à destination en un seul morceau et sans avoir blessé personne. Le tout sans qu’on vous ait trop dit comment faire.
Les départs salariés en France sont tabou : ils sont inconvenants, malaisants, on évite d’en parler, on les cache, on en a honte.
Alors qu’ils sont le corollaire du mouvement, de nouvelles opportunités, de la circulation des talents et des idées. Sans la fin d’un chapitre, il ne peut y avoir le début d’un autre.
Alors pourquoi sont-ils tabous ?
C’est ce que nous allons découvrir la semaine prochaine !
Consultante RH - Serenity HR
En savoir plus sur la manière dont je peux t’aider à mieux gérer les départs salariés.
Retrouvez les articles de nos chroniqueurs sur The Staffing Academy, le média des recruteurs.
💵 Levées de fonds
L’analyse des levées de fonds en France
Synthèse de la semaine
42 millions d'euros levés cette semaine à travers 21 opérations, légèrement en dessous de la moyenne hebdomadaire de 2025 (147 M€), mais avec un nombre d'opérations supérieur (21 contre 12,2). Le montant moyen par opération est de 6,8 M€, contre 12,3 M€ en moyenne annuelle.
Cela suggère une fragmentation des investissements, avec un plus grand nombre de startups bénéficiant de financements, bien que les montants individuels soient plus modestes.
Par ailleurs, on a enfin rattrapé les temps de passages de 2024 (avec un marginal -6 M€). J’espère que la semaine prochaine, nous les dépasserons, ce qui serait une première en 18 mois.
Secteurs tendances 🔥
Santé et Biotech : 33,3 M€
Cybersécurité : 28,9 M€.
Future of Commerce : 26 M€.
Logistique : 18 M€.
Énergie : 8,2 M€
Le détail des chiffres
Cette semaine
Montant total levé : 142 M€
Nombre d’opérations : 21
Montant moyen par opération : 6,8 M€
Cette année
Montant total levé : 883 M€
Montant hebdo global (moyenne) : 147 M€
Nombre d’opérations hebdo (moyenne) : 12,2
Montant moyen par opération : 12,3 M€
Écart vs 2024 : -6 M€
Toutes les opérations
RIOT (Cybersécurité) : 28,9M€
STOCKLY (Future of commerce) : 26M€
THEPACKENGERS (Logistique) : 14M€
SUPERBRANCHE (Nanomedecine) : 13M€
REEV (Handitech) : 8,9M€
CIRCLE SAFE (Medtech) : 8M€
NETRI (Biotech) : 5M€
SIRIUS NEOSIGHT (Biotech) : 4,4M€
HISTOVERY (Culture tech) : 4M€
REVOLTE (Mobilité/Logistique) : 4M€
NEURALK AI (AI) : 3,9M€
MANTLE8 (Enertech) : 3,4M€
EPYR (Enertech) : 3M€
THE QA COMPANY (AI) : 2,8M€
LYV (Femtech) : 2,6M€
ANYBUDDY (Sport tech) : 2M€
CROWN PROCUREMENT (eAuctions) : 2M€
TOASTY (E-shopping) : 2M€
MELIA (Enertech) : 1,8M€
COUNTACT (SaaS) : 1,3M€
FRAKTION (Fintech/DeFi) : 1,1M€
Autres actualités des levées de fonds
SoftBank s'apprête à investir massivement dans OpenAI avec une mise de 40 milliards de dollars, valorisant l'entreprise à 260 milliards. C'est une hausse gigantesque vs sa dernière valorisation de 157 milliards en octobre 2024.
Le capital-risque européen dépend fortement des investisseurs étrangers, qui représentent 66 % des financements en 2024. Fait marquant : aucune entreprise européenne valorisée à plus de 100 milliards d'euros n'a été créée “from scratch” depuis 30 ans.
Sources : Maddyness, Avolta, Multeam, Pitchbook, Snowball