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Ce que tu vas apprendre et trouver dans cette édition :
Les actus qu’il ne fallait pas louper la semaine dernière
Des insights sur le marché de l’emploi
Comment accompagner émotionnellement tes candidats ?
Les levées de fonds des entreprises françaises
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L’actualité de la semaine dernière
📊 Economie
De nombreuses annonces concernant la santé de l’économie française et des plans du gouvernement :
Selon Les Echos, les Françaises et Français devraient épargner 18 % de leurs revenus en fin d'année, un record depuis 1981 (hors 2020).
La France confrontée à une forte poussée des défaillances d'entreprises. Sur les six premiers mois de l'année, le nombre global de défauts a bondi de 18 % par rapport à la même période de 2023?
Des élus macronistes proposent de vendre une partie des participations de l'État dans des entreprises cotées pour réduire la dette publique. Selon Les Echos, la valeur de ses 85 participations est estimée à 179,5 milliards d’euros.
Le gouvernement français envisage d'autoriser et de réguler les casinos en ligne, actuellement illégaux.
L’État donne son feu vert pour la vente du “Doliprane”. L'État français devient actionnaire à 1 % d'Opella, la filiale de médicaments sans ordonnance de Sanofi, dans le cadre de sa vente au fonds américain CD&R.
Dans le reste du monde :
La dette mondiale devrait dépasser les 100 000 milliards de dollars cette année. Le FMI prévoit que le ratio dette/PIB mondial atteindra 93 % cette année et continuera d'augmenter.
Les dépenses totales pour les élections américaines devraient atteindre 15,9 milliards de dollars, dépassant le record de 2020.
L'économie chinoise ralentit encore avec une croissance de 4,6 % au troisième trimestre 2024, contre 4,7 % au second. Malgré tout, avec 4,8 % sur les 9 premiers mois, la Chine n'est pas loin de son objectif de 5 % pour 2024.
L'or atteint un nouveau record à 2729,30 $ l'once, porté par les tensions au Moyen-Orient et la course à la Maison Blanche.
Le prix de l'huile d'olive a presque triplé depuis début 2021, atteignant 8700 $ la tonne en août.
La construction de Neom, la ville futuriste de 500 milliards de dollars en Arabie Saoudite, consomme actuellement un cinquième de toute la production mondiale d'acier.
🤝 Business
C’est fait, Stripe se paye la plateforme de stablecoins Bridge pour 1,1 milliard de dollars, marquant la plus grosse acquisition dans le secteur crypto.
LVMH, numéro un mondial du luxe, a enregistré un ralentissement de son chiffre d'affaires au 3eme trimestre, une première depuis la pandémie.
SpaceX remporte 9 contrats de lancement militaire pour 733 millions de dollars, battant United Launch Alliance soutenu par Boeing.
Amazon est devenu le troisième plus grand “média” au monde en termes de revenus publicitaires (hors Chine) avec 51 milliards de dollars de revenus publicitaires annualisés.
La société chinoise de robotaxis Pony.ai s'apprête à entrer en bourse au Nasdaq.
Squarespace, l’entreprise qui permet de créer des sites web facilement, n’est plus cotée en bourse. Elle est rachetée par Permira, un fonds de private equity, pour 7,2 milliards de dollars.
Netflix cartonne au troisième trimestre avec un chiffre d'affaires en hausse de 15 % à 9,83 milliards de dollars et 282,72 millions d'abonnés payants (+14 %).
Uber aurait envisagé (ou serait en train d’envisager) de racheter Expedia pour aller encore plus loin dans sa volonté de devenir une "super app". Expedia, valorisée à près de 20 milliards de dollars, serait la plus grosse acquisition d'Uber à ce jour.
💎 Produit
Klarna explore le lancement d'un outil de trading d'actions similaire à Robinhood. La fintech suédoise cherche à diversifier ses services au-delà du paiement fractionné.
🤖 IA
Perplexity, un concurrent de ChatGPT, cherche à lever environ 500 millions de dollars et pourrait doubler sa valorisation à 8 milliards de dollars ou plus. Ses revenus annualisés sont passés de 10 millions de dollars en mars à environ 50 millions de dollars actuellement.
La prestigieuse maison de ventes aux enchères Sotheby's organise sa première vente aux enchères d'une œuvre créée par une IA. Le tableau "A.I. God. Portrait of Alan Turing", réalisé par le robot-artiste Ai-Da, est estimé entre 120 000 et 180 000 dollars.
Les départements américains de la Défense et de la Sécurité intérieure ont augmenté leurs dépenses en produits IA de 20 % depuis le lancement de ChatGPT. Le plus gros contrat, 91 millions de dollars, est avec Palantir.
🪙 Crypto
Environ 2 milliards de dollars ont été pariés sur la plateforme crypto Polymarket pour prédire le prochain président américain.
Le gouvernement italien envisage d'augmenter la taxe sur les plus-values en Bitcoin de 26 % à 42 % dans son budget 2025.
La crypto de Trump, WLFI, a levé 11 millions de dollars lors de sa vente publique, bien loin de son objectif de 300 millions. Avec une capitalisation totale de 1,5 milliard de dollars, elle n'a attiré que 8 000 détenteurs sur les 100 000 inscrits.
Sources : Les Echos, Le Monde, TechCrunch, Cercomm, Usine Digitale, Snowball, Multeam, Maddyness
Insights et données du marché de l’emploi
Synthèse
Ralentissement inquiétant du marché de l’emploi en Septembre, avec une diminution de plus de 25% du nombre d’offres d’emploi par rapport au mois d’août. Dans les faits, c’est le pire mois de l’année après le mois de Juin, et le T3 le pire trimestre pour le moment.
Les perspectives économiques ne sont pas réjouissantes :
Déficit public dans le rouge
Coup de rabot budgétaire annoncé
Instabilité politique
Malheureusement, le marché de l’emploi est fortement corrélé à la bonne santé de l’économie. Le dernier trimestre sera un bon indicateur de la réaction des entreprises à ce contexte défavorable et de la solidité de notre économie.
J’espère pouvoir vous annoncer bientôt de meilleures nouvelles dans cette rubrique !
Chiffres clés
826k offres publiées en septembre
vs 1,1M d’offres en août
Variation (MoM) : -26%
Total d’offres en 2024 : 10,6M
Sources : les données sur le marché de l’emploi nous proviennent de notre partenaire Mantiks.
Après sept ans en tant que consultante en recrutement, j'ai appris que ce métier dépasse largement les simples aspects techniques pour ceux qui recrutent et l’aspect matériel pour celui qui cherche un nouvel emploi.
Avec mon cabinet de recrutement, j’accompagne les entreprises et les candidats dans cette aventure, et c’est un des rôles clés du métier que je souhaite partager ici avec vous : l’accompagnement émotionnel. À mes yeux, c’est cet aspect du travail qui rend ce métier significatif et passionnant.
En effet, bien que le recrutement soit devenu de plus en plus professionnel et technique avec l’automatisation, l’IA et des KPIs de performance tels que le closing ou le time-to-hire, il repose toujours sur un facteur immuable : les relations humaines. Au cœur du processus, deux personnes, un candidat et un manager, doivent prendre une décision mutuelle. Cette décision ne se limite pas à l’alignement des compétences et des besoins, mais a des répercussions profondes sur la vie personnelle et professionnelle du candidat, ainsi que sur la performance de l’entreprise.
L’accompagnement émotionnel du consultant en recrutement est donc essentiel pour créer une relation de confiance, gérer les attentes, et soutenir les deux parties dans leurs prises de décision.
Les émotions comme boussole de l’individu
Le recrutement est souvent comparé à des montagnes russes émotionnelles, aussi bien pour les recruteurs, les candidats que les clients. Le rôle du consultant est d’accompagner ces émotions fluctuantes et de les canaliser pour aboutir à une décision éclairée. Il ne s'agit pas seulement de "matcher" des compétences, mais de comprendre les dynamiques personnelles et émotionnelles qui influencent le processus.
Fréquemment, ce n'est pas le poste ou l’entreprise qui fait pencher la balance, mais le feeling du candidat. Lorsque deux offres sont similaires en termes de missions et de conditions, ce qui fera la différence, c’est le ressenti du candidat durant le processus de recrutement et la confiance qu’il développe envers le projet et l’équipe.
L’intelligence émotionnelle est donc un outil puissant dans le recrutement. Elle permet au consultant de comprendre les émotions des deux parties et d’orienter la prise de décision en conséquence. Des techniques de questionnement, empruntées au coaching*, peuvent être utilisées pour clarifier les besoins profonds des candidats et des clients, garantissant une décision finale alignée avec leurs valeurs et attentes.
Exemple concret :
Vous trouverez en fin d’article une liste non exhaustive de questions, empruntées au coaching, que les consultants en recrutement peuvent utiliser pour clarifier les besoins profonds des candidats, garantissant une décision finale alignée avec leurs valeurs et attentes.
Le risque d’une émotion non maîtrisée
Les émotions non gérées peuvent perturber le processus de recrutement. Des émotions comme le stress, la peur de l’échec ou le syndrome de l’imposteur peuvent influencer négativement la prise de décision. Le consultant joue ici un rôle de coach, en anticipant ces blocages émotionnels pour éviter des comportements d'auto-sabotage comme des abandons de processus en dernière minute.
Un autre mécanisme lié à une mauvaise gestion des émotions, souvent néfaste au recrutement, est la présupposition, c’est-à-dire la tendance à imaginer des scénarios fictifs. Le candidat ou le manager peut s'inventer des situations qui ne reflètent pas la réalité, dans une tentative de se rassurer, ce qui les amène à prendre des décisions fondées sur des informations erronées. C’est pourquoi il est essentiel que le consultant en recrutement reste maître de la narration et du déroulement du processus, en maintenant une proximité constante, ainsi qu’une transparence et une réactivité dans la communication des informations.
Exemple concret :
Un candidat voit que l’entreprise A, son top 1 dans sa recherche, ne lui a pas répondu depuis 5 jours après l’entretien final alors qu’elle mettait en avant de la réactivité. Il suppose qu’ils ont choisi un autre candidat, et décide donc de relancer l’entreprise B par peur de rester sans offre. Ce qu'il ignore, c'est que le manager de l’entreprise A était en train de négocier une prime exceptionnelle pour lui pour s’aligner à sa demande salariale. Quand cette bonne nouvelle lui est enfin communiquée, elle n’a plus l’effet escompté, car le candidat a déjà accepté l’offre de l’entreprise B, se basant sur des suppositions erronées.
La transparence, clé de la confiance
Carl Rogers, avec son approche centrée sur la personne, montre que la transparence et la création d’un climat de confiance sont des piliers dans toute relation d’accompagnement. Dans le recrutement, cela se traduit par une écoute attentive et proactive, tout en s’assurant que les deux parties comprennent parfaitement les avantages et les inconvénients d’une décision.
Gestion des attentes :
Il est fondamental de gérer les attentes des candidats et des clients de manière réaliste. Il ne s'agit pas de "vendre" un poste ou un profil, mais de faire preuve de transparence, notamment en partageant les aspects négatifs du poste, comme un rythme de projets IT effréné ou des responsabilités impliquant des déplacements, pour éviter toute désillusion après l’embauche. Le consultant garantit aussi le bien-être post-placement et pas que celui du processus de recrutement.
Exemple concret :
Un candidat hésite à accepter une offre dans une entreprise en pleine restructuration, préoccupé par la stabilité du poste. Le consultant utilise des techniques de coaching pour l'aider à identifier ses priorités (sécurité vs défis professionnels, stabilité des missions vs possibilité d’évolution rapide), tout en restant transparent sur les difficultés éventuelles du poste.
Ce type d’accompagnement permet au candidat de prendre une décision réfléchie et de s’engager pleinement, en évaluant si les défis seront pour lui des opportunités ou des freins bloquants.Le consultant en recrutement est un guide, il vient aider le candidat à se poser les bonnes questions au bon moment mais c’est le candidat qui reste l’unique décisionnaire. Il en va de même vis à vis de son client.
Le stress, une réalité du recrutement pour tous
Le processus de recrutement est souvent une source de stress, tant pour les candidats que pour les entreprises, quelle que soit la génération : du junior à l'expert, tous peuvent être touchés.
Les candidats sont souvent confrontés à la peur de l’échec ou à des doutes quant à leur capacité à répondre aux exigences d’un nouveau poste. De plus, un changement d’emploi implique généralement une période de préavis, source d'incertitude : le candidat quitte un poste qu’il connaît, sans certitude immédiate sur ce qu'il obtiendra ou sans avoir si sa période d’essai sera validée. Dans ce contexte, le consultant joue un rôle clé en rassurant le candidat, en fournissant des garanties sur le cadre de travail, des retours d’expérience internes, et en s’appuyant sur sa relation pré-existante avec l’entreprise.
Du côté des clients, en particulier dans des périodes de transformation, la pression est forte pour trouver rapidement la personne idéale. Un recrutement raté n’est pas sans conséquences : perte de temps, coûts financiers élevés, démotivation des équipes, impact sur la performance de l’entreprise, impact sur la marque employeur, turnover élevé, ainsi que des risques de conformité et légaux.
Le consultant aide à réduire cette pression en offrant une évaluation claire des compétences et du potentiel du candidat, tout en mettant en place des outils pour faciliter une intégration réussie. Il veille également à ce que les attentes du client soient réalistes, tout en restant transparent sur les forces et limites du candidat. Un climat de confiance, basé sur la transparence et l’honnêteté, est essentiel pour garantir une collaboration harmonieuse et fructueuse.
Conclusion : le recruteur, un coach essentiel
Le consultant en recrutement d’aujourd'hui n'est plus seulement un intermédiaire pour les équipes RH ; il est un coach qui accompagne émotionnellement et professionnellement le candidat et l’entreprise tout au long du processus. Il crée une expérience humaine enrichissante des deux côtés, en gérant les attentes, en facilitant la prise de décision, et en s’assurant que le recrutement est une expérience positive, source de confiance et d’engagement à long terme.
L’intelligence émotionnelle et l’accompagnement humain ne doivent pas être éclipsés par les avancées techniques du métier de recruteur, car ils restent indissociables d’un recrutement réussi.
Bonus : je te donne accès à une liste de questions empruntées au coaching, que j’utilise pour clarifier les besoins profonds des candidats, et garantir une décision finale alignée avec leurs valeurs et attentes
Si tu aimes Alohomora, tu aimeras sans doute…
Un média de recrutement que j’ai créé, sur lequel chacun peut prendre la parole pour partager son savoir-faire et apprendre de ses pairs.
Ce que tu trouveras sur The Staffing Academy :
Des articles rédigés par des experts
Des vidéos avec les meilleurs recruteurs
Si ça t’intéresse de jeter un coup d’oeil :
L’analyse des levées de fonds en France
Synthèse
Semaine légèrement en dessous des standards, avec seulement cinq opérations supérieures à 10 M€. On vient de passer le milestone de 6 milliards d’euros levés en 2024.
Cette semaine
118 M€ levés par les startups françaises la semaine dernière
vs 147 M€ l’an dernier à la même période (-19%)
15 opérations réalisées
Montant moyen par opération : 7,9 M€
En 2024
Montant hebdo global (moyenne) : 143,3 M€
Nombre d’opérations hebdo (moyenne) : 12,3
Montant moyen par opération : 11 M€
Ecart vs 2023 : -1044 M€
Toutes les opérations
STOÏK (Assurtech) : 25M€
NAJAR (Fintech) : 15M€
GLADIA (Audio tech) : 14,7M€
PRETTO (Fintech/Proptech) : 14M€
OTOQI (Mobilité/Logistique) : 10M€
CONSTELLATION TECHNOLOGIES & OPERATIONS (Space tech/Telcos) : 9,3M€
XPLN.AI (Martech/AI) : 7,4M€
AERLEUM (Cleantech) : 5,5M€
STORIO ENERGY (Enertech) : 5M€
MENDO (SaaS/IA) : 3,5M€
AUXO DYNAMICS (ESG/SaaS) : 3M€
A.M.A SELECTIONS (Travel tech/Luxury) : 1,5M€
SURVOLTAGE (Enertech) : 1,5M€
LETXBE (SaaS/IA) : 1,2M€
ZOLA (RH Tech) : 1M€
Actualités dans le monde
Les start-up européennes ont levé 41 milliards d'euros depuis le début de l'année
Selon les prévisions de Pitchbook, le montant total levé par les start-up européennes en 2024 devrait être inférieur à celui de 2023 (-9,7%)
Plus de 10 milliards d'euros ont été alloués à des start-up d'IA, soit 24 % de plus que l'année dernière.
Les start-up européennes ont contracté 13,2 milliards de dette privée depuis le début de l'année (versus 13,1 milliard sur tout 2023)
Sources : Maddyness, Avolta, Multeam, Pitchbook